Aller au contenu

 

L'UdeS diplôme les tout premiers ingénieurs biotechnologiques de la province

La toute première cohorte d'ingénieurs biotechnologiques au Québec. Sur la une du journal, on pouvait voir l'une des finissantes, Corinne Gagnon-Poirier, célébrer la fin de son baccalauréat avec un jus probiotique, le genre de produit qu'elle pourrait être appelée à concevoir dans sa nouvelle profession.
La toute première cohorte d'ingénieurs biotechnologiques au Québec. Sur la une du journal, on pouvait voir l'une des finissantes, Corinne Gagnon-Poirier, célébrer la fin de son baccalauréat avec un jus probiotique, le genre de produit qu'elle pourrait être appelée à concevoir dans sa nouvelle profession.
Photo : Michel Caron

10 janvier 2008

Vicky Gauthier

Une nouvelle profession prend d'assaut le marché du travail : l'ingénieur biotechnologique. À la fin décembre, la 1re cohorte de 35 finissantes et finissants en génie biotechnologique était prête à offrir ses services à l'industrie.

Le baccalauréat en génie biotechnologique, seule formation du genre au Québec, est offert conjointement par le Département de génie chimique de la Faculté de génie et le Département de biologie de la Faculté des sciences. Plusieurs secteurs d'activité en pleine croissance peuvent accueillir les ingénieurs biotechnologiques : la santé, l'environnement, l'agriculture et l'agroalimentaire. Ces ingénieurs interviennent par exemple dans la production d'antibiotiques, d'organes artificiels, de vaccins, d'essences «vertes» comme l'éthanol, de pesticides microbiens, de même que dans le recyclage des résidus.

«Ce qui distingue particulièrement nos diplômés par rapport aux professions similaires, ce sont leurs compétences pour concevoir des procédés biotechnologiques industriels, explique le professeur en génie biotechnologique Joël Sirois. Nos étudiants ont acquis une connaissance approfondie des organismes vivants, ce qui leur permet de développer des procédés pour une production à grande échelle. Voilà pourquoi ils sont très attendus sur le marché du travail.»

Ce nouveau métier attire particulièrement les femmes, comme l'explique le professeur Gervais Soucy, directeur du Département de génie chimique : «Parmi notre première cohorte de 35 diplômés, on retrouve 15 femmes, ce qui représente une proportion de 43 %. Je crois que ce type de profession, qui les rapproche des sciences du vivant et d'un génie plus humain, les intéresse vivement.»

Projet de fin de baccalauréat

Au cours des huit derniers mois d'études, les finissants ont réalisé l'ingénierie préliminaire de conception d'un procédé industriel biotechnologique. «C'est un vrai projet à potentiel industriel réel, précise le professeur Sirois. Cette année, une entreprise de Saint-Jean-sur-Richelieu a collaboré avec nous. Chacune des quatre équipes d'étudiants a conçu un procédé biotechnologique complet à partir de quatre énoncés simples. Ils ont même pris en considération le principe de synergie entre chacun des procédés afin d'accroître la rentabilité finale. Nos finissantes et finissants sont très impressionnants.» À titre d'exemple, l'un des projets traite de la conception d'une usine de production de bactéries probiotiques destinées à la diminution du coût d'élevage et des odeurs reliées à la production animale.

La rencontre du génie et de la biologie

Par définition, les ingénieurs biotechnologiques développent, dirigent et coordonnent les opérations de transformation ou de fabrication de bioproduits au sein de l'industrie. Ils font la conception, la mise en marché, l'opération et le contrôle des procédés qui génèrent des bioproduits provenant d'organismes vivants. Les étudiantes et étudiants acquièrent notamment des connaissances recherchées en biologie. «Nous avons les connaissances et les compétences pour développer un procédé en respectant les contraintes liées au vivant. Ces connaissances nous permettent aussi d'être impliqués même à l'étape de la recherche et du développement, parce que nous comprenons ce qui se passe au niveau des mécanismes cellulaires», conclut une étudiante finissante, Corinne Gagnon-Poirier.